Revoir la Grande illusion au Ciné-club avec M. Voetlin et M. Vilmin le 26 octobre à l'auditorium de l'Alliance
Première Guerre mondiale. Deux soldats français sont faits prisonniers par le commandant von Rauffenstein, un Allemand raffiné et respectueux. Conduits dans un camp de prisonniers, ils aident leurs compagnons de chambrée à creuser un tunnel secret. Mais à la veille de leur évasion, les détenus sont transférés. Ils sont finalement emmenés dans une forteresse de haute sécurité dirigée par von Rauffenstein. Celui ci traite les prisonniers avec courtoisie, se liant même d'amitié avec Boeldieu. Mais les officiers français préparent une nouvelle évasion.

Compagnon de route du Parti communiste, Jean Renoir veut montrer dans ce film que les différences sont moins grandes entre Nations qu'entre classes sociales. Le cinéaste met en scène deux officiers de cavalerie, l'un français et l'autre allemand, qui sympathisent malgré la guerre. Le pendant de ces deux aristocrates est représenté par Jean Gabin, officier prolétaire.
Marc Ferro, dans Cinéma et histoire, montre la variation des interprétations suivant les époques.
A sa sortie en 1937, le long métrage est jugé de gauche pacifiste, en faveur du rapprochement entre les peuples. Le personnage du juif Rosenthal est apprécié parce qu'il est s'oppose aux préjugés antisémites qui veulent que les Juifs n'aient pas fait la guerre comme les autres.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, au contraire, le personnage de Rosenthal révèle l'antisémitisme latent des années 1930, les gestes d'amitié entre soldats français et allemands sont vécus comme annonciateurs du régime de Vichy et comme une précurseur de la collaboration.
Dans les années 1960, la Nouvelle Vague réhabilite le film. François Truffaut l'interprète à la lumière de la Seconde Guerre mondiale. Il pense que la grande illusion est de penser qu'en 1918 c'est la fin de la dernière guerre. Et de citer les derniers dialogues du film : Maréchal : Il faut bien qu'on la finisse cette putain de guerre… en espérant que c'est la dernière.
Rosenthal : Ah, tu te fais des illusions !
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, au contraire, le personnage de Rosenthal révèle l'antisémitisme latent des années 1930, les gestes d'amitié entre soldats français et allemands sont vécus comme annonciateurs du régime de Vichy et comme une précurseur de la collaboration.
Dans les années 1960, la Nouvelle Vague réhabilite le film. François Truffaut l'interprète à la lumière de la Seconde Guerre mondiale. Il pense que la grande illusion est de penser qu'en 1918 c'est la fin de la dernière guerre. Et de citer les derniers dialogues du film : Maréchal : Il faut bien qu'on la finisse cette putain de guerre… en espérant que c'est la dernière.
Rosenthal : Ah, tu te fais des illusions !
D'après http://www.allocine.fr/film/fichefilm-338/